-->
En Fr
basket 0
YOUR ORDERS:
+590 690 36 27 36
+590 690 36 27 36
En Fr

Kitesurf Mag Mai 2005 No problem a St MArtin

Texte de Manu Morel

- Copyright Kitesurf Mag Juillet aout 2005

Avec ses paysages de carte postale et ses magnifiques lagons, Saint-Martin est une invitation au kite, mais aussi au farniente et à la fête. Pendant deux semaines, notre trio de choc (Morelo El Surfador, Daphnée Laliberté et Harold Quinquis) va tenter de découvrir cette île de jour comme de nuit. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette aventure ne sera pas de tout repos…
A travers le hublot, juste en dessous, je vois l’eau turquoise du lagon, les gens sur la plage, le restaurant où les touristes attendent les avions pour la traditionnelle photo de l’atterrissage. L’arrivée sur l’île de Saint-Martin est assez exceptionnelle. Juste avant d’atterrir, on passe à une vingtaine de mètres au-dessus de la plage. Cette fois, j’y suis, sur l’île de toutes les stars et grosses fortunes de la planète se retrouvent. Les yachts sont plus hallucinants les uns que les autres. C’est à celui qui aura le plus gros…pour le jour de l’an, il paraît que l’aéroport de Juliana a du mal à accueillir tous les jets privés. Dans le ciel, c’est un véritable défilé d’avions à quelques millions de dollars. Sur les hauteurs de l’île ou directement sur les plages, les stars du show-biz se font dorer la pilule dans leurs somptueuses villas

Nos stars bien à nous
A terre, je retrouve la belle Daphnée Laliberté tout droit débarquée du paradis de la Rep. Dom., ainsi qu’Harold Quinquis venu en voisin de la Martinique. Notre mission : explorer l’île dans ses moindres recoins pour vous ramener un maximum d’infos et de belles images. Tout un programme ! L’équipe du Club Nathalie Simon va être d’une aide précieuse : Manu, Cécile, Antoine et Ben vont se donner corps et âmes pour nous faire découvrir le meilleur de Saint-Martin.

Le tour de l’île
L’île doit faire une quarantaine de kilomètres de circonférence. La côte est assez découpée, les plages de sable blanc sont surplombées par de petites montagnes. Le climat est sec et la végétation se raréfie au fur et à mesure que l’on monte sur les hauteurs. En voiture, il faut au moins trois heures pour faire le tour de l’île, mais ça en vaut la peine. Les paysages sont superbes et les gens très sympas. Saint-Martin est coupée en deux : d’un côté la partie française, de l’autre, la partie hollandaise. La frontière est quasi imperceptible, on passe d’un pays à l’autre sans même s’en apercevoir. Le côté français allie confort et élégance dans une atmosphère très relax. Côté hollandais, l’ambiance est un peu plus commerciale avec le port de Phillipsburg et ses boutiques de photo, vidéo, télé. Tout ça en duty free, à des tarifs défiant toute concurrence. Tous les jours, les bateaux de croisière déversent leurs flots de touristes (entre 2 000 et 4 000 par bateau et jusqu’à 7 bateaux par jour…). C’est aussi côté hollandais que l’on trouve les lieux où passer les nuits chaudes qui peuvent finir très tard ou tôt le matin, au choix…petit conseil, méfiez-vous du rhum, il est bon mais fort.

Attendre, attendre et encore attendre
Il ne nous manque qu’une seule chose pour que tout soit parfait. Nous avons des plages superbes, une eau turquoise, de bons riders, une équipe au top, un excellent photographe, des paysages hallucinants…mais malheureusement, l’alizé a du mal à se mettre en place. Chaque jour, le même rituel s’installe : on passe notre temps sur l’ordi à checker la météo, parfois jusqu’à 10 fois dans la journée. On reprend les prévisions pour voir si elles n’ont pas changé et si un petit vent ne va pas se mettre en place. A chaque fois, un petit espoir s’installe et Manu du CNS nous laisse espérer une petite heure de nav’ dans la journée. Normalement, Saint-Martin bénéficie d’un régime d’alizé. Le vent souffle généralement le matin et en fin de journée entre 12 et 20 nœuds. Les alizés fonctionnent de mi-novembre à fin avril, mais l’île est ventée toute l’année. C’est au mois de juin et juillet que le vent est le meilleur point de vue force et régularité. Au niveau du matos, il faut généralement sortir les grosses ailes. Mais cet hiver, le vent s’est fait très capricieux dans toutes les Caraïbes. De la Rep. Dom. A la Martinique, le régime des alizés a été très perturbé. Ici, le vent est bien moins fort que chez les voisins de république Dominicaine, mais, gros avantage, les spots sont loin d’être surpeuplés. Pour les locaux, une dizaine d’ailes sur l’eau et c’est une journée faste. Il nous tarde de pouvoir enfin naviguer sue ces lagons d’un bleu turquoise tout à fait incroyable. Le CNS se trouve sur l’un des plus beau spots de Saint-Martin, la plage de la baie orientale, qui est aussi la plus grande de l’île. On y retrouve un petit air de Saint-Tropez. Juste en face, la vue est imprenable sur les îles de Caye Verte, Pinel, Tintamare et au loin, Saint-Barth.

Fiesta, resto et balade 
En l’absence de vent, Manu et Cécile s’occupent très bien de nous. Le midi, d’un coup de bateau, nous nous retrouvons sur l’île de Pinel à partager quelques langoustes autour d’une bouteille de rhum. Le soir, pour ne pas perdre le rythme, nous dégustons différents rhums arrangés (coco, passion, banane…). Ils sont vraiment au top et Manu, en fin connaisseur, nous explique comment tout ça est élaboré. Ici, le rhum est une véritable culture. Sa dégustation fait partie d’un rite fondamental qui ne va pas sans une longue initiation. La boisson nationale enivre ceux qui en abusent, mais rend gais ceux qui en consomment avec modération. Bien sûr, nous faisons partie de la deuxième catégorie, du moins en début de soirée. Pour continuer, nous faisons un tour au Bliss, côté hollandais juste histoire de chauffer un peu le dance floor, avant de terminer au Platinium. Après avoir commandé un verre, on comprend vite pourquoi la monnaie est rendue en coupures d’un dollar. Vous pouvez ensuite glisser les billets sous les fines lanières des strings qui viennent défiler sous votre nez…
Des filles aux formes généreuses, toutes plus sexy les unes que les autres, dévoilent leurs charmes. Au bout d’une semaine de fête, restos et balades autour de l’île, notre ami Harold doit repartie en Martinique pour une compétition. Il n’aura eu droit qu’à une petite session d’une demi-heure.
Avec Daphnée, il nous reste encore une bonne semaine avant le départ. Nous gardons espoir. Le vent va bien finir par retrouver son régime normal et nous permettre de ramener de bonnes images de nav’. Pour le moment, j’ai fait un stock d’images de paysages, life style et grosses teufs.

Happy end à l’américaine
Nous continuons notre visite de l’île avec un tour à l’aéroport pour voir les avions atterrir juste au-dessus de nos têtes. Le plus impressionnant est un 747 de Corsair qui passe dans un vacarme hallucinant à quelques dizaine de mètres. Finalement, comme dans les films américains, tout se termine bien. Le vent a enfin décidé de souffler sur le lagon. Les deux derniers jours, nous allons pouvoir finir notre trip le smile jusqu’au oreilles. Les sessions sont très matinales, nous sommes prêts à 7 heures du mat. Manu nous emmène en bateau sur l’île de Caye Verte. Là, nous sommes tranquilles pour naviguer. Après avoir préparé son matos sur la petite langue de sable blanc, Daph’ se met à l’eau et enchaîne les fronts, backs, raileys et autres kiteloops. Les conditions sont vraiment au top, le spot est rien que pour nous, la lumière est parfaite et Daphnée est plus motivée que jamais…

Cette fois, nous pouvons prendre l’avion sans stress, et même si le vent a fait des siennes, tout s’est finalement bien terminé. Nous avons surtout rencontré des gens super sympas, passionnés, qui ont investi beaucoup d’énergie pour que notre trip se passe au mieux. Merci à tous, Manu, Cécile, Antoine, Ben, Thomas et tous les mordus de kite de l’île.